Oeuvres d'art
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Bleu-de-Chine clair - Photographie

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Description
Bleu-de-Chine clair
Véronique Durruty, prise de vue argentique, Vietnam, 1991 

Inspiré par L'Amant de la Chine du Nord, de Marguerite Duras, Ed. Gallimard, 1991

Cette photographie fait partie de la série "Duras song, Asia song" où j'ai revisité l'Asie à travers les mots de Duras. L'écrivaine connaissait parfaitement le sud du Vietnam et du Cambodge, où elle vécut son enfance et son adolescence. Ces lieux lui inspirèrent quelques uns de ses textes majeurs, "Un barrage contre la Pacifique" ou "L'Amant". Je suis allée pour la première fois au Vietnam sur les pas de Marguerite Duras en 1991, l'année où le pays se ré-ouvrait aux visiteurs étrangers - également l'année où Marguerite Duras sortait "L'Amant de la Chine du Nord". "Bleu-de-Chine clair, c'est ainsi que Marguerite Duras décrit la couleur de la maison du "Chinois", au bord du Mékong. Il m'a semblé retrouver cette couleur dans l'air orageux de ce marché de campagne.

Un tableau plus qu'une photo, dans ce camaïeu de bleus apaisant malgré l'ambiance tendue de l'orage qui est, douceur malgré la tension, harmonie malgré la violence, une autre façon de faire miroir aux mots de Marguerite Duras. Un bleu surréel dans cette photo argentique, sans filtre et sans retouche, puissant.

tirages sur papier fine art 100% coton
non encadré 
encadrement sur demande

14 x 20 cm : épuisé
20 x 30 cm : tirage limité à 5 exemplaires numérotyés et signés, avec certificat - 3 disponibles
40 x 60 cm : tirage limité à 5 exemplaires numérotyés et signés, avec certificat - 4 disponibles
60 x 90 cm : tirage limité à 3 exemplaires numérotés et signés, avec certificat
65 x 100 cm : épuisé
80 x 120 cm : tirage limité à 3 exemplaires numérotés et signés, avec certificat


Oeuvre d'art d'un artiste contemporain répondant aux critères pour la défiscalisation par les entreprises (article 238 AB)

Texte d'introdiction de la Série :
" Je croyais que c’était pour la musique unique de ses mots, que ses textes me touchaient tellement. Au Vietnam, avec un amoureux, j’avais emmené L’Amant de la Chine du Nord, et, après avoir fait l’amour, je lui lisais les mots de Marguerite, qui semblaient avoir été écrits pour nous. « le bruit de la ville était si proche qu’on entendait son frottement contre les persiennes comme si des gens traversaient la chambre*». C’étaient les mêmes bruits dedans la chambre, la même lumière sur la peau. Dans la nuit, à midi, et petit matin après petit matin, nue sur les draps, je lisais. Il eut droit presque aux œuvres complètes. Au Vietnam, j’enchaînai avec Un barrage, au Japon Hiroshima mon amour, en Inde Le Vice-Consul et, en France, Moderato Cantabile et le parfum des magnolias.  Il souriait et s’en foutait, « je n’aime pas Marguerite Duras ».
C’est bien après la fin de notre histoire d’amour que j'ai réalisé tout ce qui, dans l’univers de la grande dame – le carcan familial, l’amour du frère, l’alcool, la violence… - faisait résonance au mien.

Je suis allée au Vietnam et au Cambodge, sur les lieux de l'enfance de Duras, en 1991, quelques mois après la sortie de L'Amant de la Chine du Nord. C'était la ré-ouverture du Vietnam, comme une évidence, je suis partie sur les traces de la dame qui faisait chanter les mots dans ma tête. Saïgon, Cholon, Vinh Long, Sadec, Phnom Penh, Kampot.
Puis j'y suis retournée et je suis allée aussi dans l'Asie rêvée de Duras, Inde, Hiroshima, la Birmanie de la mendiante.
J'ai vu le collège de Saigon, le Continental, "le plus bel hôtel du monde", l'école de madame Donnadieu. Ils ne sont pas sur ces photos, je n'ai pas voulu faire un travail d'archive. Ce que je voulais, c'était partager le sensoriel de ces lieux. Capter la qualité de lumière bien sûr, puisque c'est ça une photographie, mais je voudrais aussi avec mes images partager l'odeur du fleuve, les rires des villages de jonques, la frontière incertaine entre le dedans et le dehors, entre l'espace public et les zones privées.
Il y a aussi mes redites d'images dans cette ode à Duras. C'est important cette quantité : il fallait traduire la touffeur, le rythme, ces phrases sans virgules. Et puis ces reprises sèches pour préciser. Chaque cadre c'est une phrase. Parfois une phrase de deux mots. Traduire aussi la récurrence, ces ouvrages qui se répondent l'un l'autre. C'est ainsi qu'il y a plusieurs photos du fleuve, d'enfance, de mer.
Les titres enfin. Car, pour les mêmes raisons, "Dès que tu m'as regardé je t'ai désirée" pourrait s'appeler "Pour moi, c'était tes mains", "C'est un tango", ou "Modéré et chantant".
Alors je vous laisse chercher les mots à mettre sur ces photos, ceux de Duras ou bien les vôtres. Car ces photos ne sont plus à moi. Je suis heureuse de vous les livrer aujourd'hui ."

Cette exposition a été présentée en particulier en 2016, à la Galerie Impressions à Paris et La Rotonde de l' Hôtel de Ville de Trouville, dans le cadre des Journées M. Duras.

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